mardi 23 juillet 2013

Présentation d'une nouvelle Phalaenopsis.

              C'est d'une orchidée ordinaire dont je vais vous parler. Ordinaire en apparence mais souvenir d'une Vie.

              En effet, Denise n'est pas le nom de cette demoiselle fleurit. C'est celui de son ancienne maîtresse. Maîtresse qui n'est aujourd'hui plus de ce monde, mais qui veille, ici ou là-bas.

              Denise. Denise et ses yeux bleus, Denise et ses cheveux blancs et courts. L'exigeante Denise, au parler parfois sec, mais les yeux de Denise... Rieurs, malins et exercés, ils savaient voir et regarder. Ils savaient ce qui n'était pas et qui serait bientôt, ils savaient transmettre ce qui serait par de clairvoyantes photos, déposés en secret. Ils disaient douleur et bienveillance, les territoires perdus, l'amertume du présent parfois.
             Denise et son accent de l'Est. Elle aimait les beaux livres, elle aimait les plantes de ses belles mains vertes.

             Mais Denise est partie, partie lentement, et ses Princesses à l'abandon, endeuillées de cette perte irrévocable. Le deuil dans le noir, le deuil sans une larme d'eau. Plus de mains vertes et attentives, plus d'yeux bleus au regard clairvoyant... Ah Denise! Tu es partie et elles sont parties avec toi fleurir d'autres jardins que les nôtres.

            Je suis venue un peu tard, mais toutefois assez tôt. Avec ta permission j'ai transmis un peu de toi: un Schlumbergera assoiffé mais vigoureux, et cette Phalaenopsis, la plus résistante de toutes.
Quelques livres aussi, comme compagnon de voyage, quelques livres qui disent et enseignent.

            Le plus humblement possible, j'ai pris soin d'eux pour toi. Pour toi j'ai coupé les racines asséchées, pour toi encore j'ai taillé les hampes sauvages et abreuvé tes plantes endeuillées. Je me dis que quelque part, tu n'es pas fâchée de cette initiative, que cela te console un peu de voir que quelqu'un en prend soin, quelqu'un qui, sans être non plus une proche, te regardait comme tu me regardais.

           Voilà mon petit hommage à toi Denise. Tu es partie mais tu nous accompagnes encore. Paix à tout ceux qui sont partis.

Blancheur de neige au coeur d'un brulant Eté.

             Le temps fut bien long depuis la dernière floraison de mon gang de Princesses. Déjà la floraison de l'Hiver fut assez réduite, malgré le succès de floraisons non-évidentes (Odontoglossum, Dendrobium Nobile...). Les autres n'ont pas fleuri depuis l'Eté dernier, et certaines depuis plus longtemps encore, voire jamais n'ont révélé leurs secrets.
 
             Les beaux jours sont arrivés, stables et puissants depuis Juin. Cette année la résolution fut prise de mettre tout ce beau monde au grand air, contrairement à l'été dernier où je préférai protéger ce peuple délicat des périls extérieurs (chaleur, insectes ravageurs et autres joyeusetés du genre). J'ai par contre gardé à l'intérieur 3 Phalae en boutons car les changements radicaux de milieu peuvent provoquer la chute prématurée des boutons.

Boutons verts de phalaenopsis blanche.

            Ils ont bien grandi depuis.
 
Cet article sera consacré à la floraison de mon Immaculée, composant mon triumvirat d'origine, avec l'Archiduchesse et le Trésor Jaune. La famille s'est bien développée depuis...

Fleur en cours d'épanouissement.
 
La floraison est partie d'une ancienne hampe, correctement taillée à la hauteur du 3ème nœud. Il a par contre fallu tutorer la hampe qui a grandi horizontalement et qui menaçait de plier sous le poids de ses 5 grosses fleurs.

Fleur totalement épanouie.

Tout le monde la connait, mais elle mérite sa place parmi nous, de par sa blancheur superbe, sa texture semblable à la peau veloutée d'une joue de bébé et sa symbolique puissante.




 Voyez-vous l'insecte dissimulé en son cœur? Ses 2 antennes dressés sur une petite tête, ce cou charmant dressé et les 2 petits volets striés et jaune formant comme son petit corps? Si on s'arrête ici, on pourrait penser à un escargot fantasmagorique. Ne reste plus qu'à transformer les immenses pétales en ailes angéliques et l'insecte devient une créature mystique...
 

samedi 6 juillet 2013

Orchidées du Mont Ventoux.

              A chaque milieu ses orchidées =3

Vous voulez en voir de nouvelles? Faites dix kilomètres de plus, passez de la garrigue aux sous-bois, de la plaine calcaire à l'humus d'altitude.



Aujourd'hui, le Mont Ventoux m'a ravie. En plus des éboulis, du chamois qui se balade libre et fier ainsi que des pierres qui roulent sous le pied, il m'a offert deux espèces d'orchidées: la première, Cephalanthera damasonium, que je n'avais vu qu'en un exemplaire prêt de Lagnes. Au Mont Ventoux, il y en a à foisons.

 
La deuxième, en est une un peu particulière: Neottia nidus avis (grosso modo Neottia nid d'oiseau). Je l'ai rencontrée en assez grand nombre dans les sous-bois ombragés. Pourquoi est-elle particulière? Elle n'est pas chlorophyllienne.
 
 
Cette bestiole n'est pas protégée, car elle est jugée commune sur le département. Je l'aime bien.

 
Amateurs de randonnées, de promenades, de paysages, de plantes, allez-vous perdre un peu dans ce Géant du Vaucluse...