jeudi 17 mai 2012

Les pots en verre c'est la mort.

         Je viens vous donner des nouvelles des dernières venues, vous vous souvenez, la petite arrivée grace à mon petit frère et les 4 autres sauvés de l'épicerie du village, dans des état plus ou moins aléatoires.

         La petite, Little Snow, est vraiment belle, dans un très bon état: elle a fait plusieurs feuilles d'un joli vert tendre, quelques racines délicates et une hampe bientôt prète à fleurir, rien à signaler, elle est arrivée en bon état donc aucun soucis.

Little Snow

          Pour les autres, c'est bien moins glorieux, je vous raconte.

          La deuxième Phalaenopsis miniature est morte, faute de racine. Rien à faire, elle n'a pas eu assez de force pour en faire d'autres à partir de ses réserves.


          La Phalaenopsis pourpre assez soutenue, celle arrivée avec une dernière fleur eh bien... J'ai taillé sa hampe après floraison et il reste 2 feuilles, c'est bien peu surtout que ses racines étaient en partie pourries, en partie seulement...
          Mais arrivée par surprise, nous n'avions pas assez de pot, nous fîmes alors une chose à ne jamais faire, jamais: la mettre dans un pot en verre totalement fermé.

           Ce qui arrive en ce cas, je vous l'explique: l'eau des arrosages baigne les racines en permanence, ce qui les empèche de respirer et les fait pourrir (ou achève de le faire ici). L'air ne circule plus dans le pot pour assécher le substrat et il y a donc nécrose du système racinaire...


           Un conseil donc : ne jamais mettre ses orchidées dans un pot sans ouverture!! Même si vous arrosez avec précautions et parcimonie, le risque est très grand!
Pour les arrosages, un pot en plastique (transparent pour le mieux, opaque sinon, cela convient aussi). Si vous utilisez comme moi une coupelle en dessous du pot, vérifiez toujours le lendemain de l'arrosage qu'il ne reste pas de l'eau dedans! Si c'est le cas, videz-là, les racines ne doivent jamais être en contact permanent avec l'eau!


            J'ai rempoté la Phalaenopsis pourpre aujourd'hui et ai découvert que toutes ses racines sans exceptions aucunes entièrement pourries... Par notre faute donc. Elle peut toujours faire des racines si elle en a la force, mais ce n'est pas évident du tout... La pourriture des racines est la cause la plus fréquente de mort des orchidées!


Les deux feuilles restantes, pas très belles...

            Viennent ensuite les deux Phalaenopsis dont nous n'avons pas vu la couleur, arrivées en piteux état aussi. Celle qui avait le moins de racines, avec un grand nombre de feuille morte a décidé de fleurir. Vu son état ce n'est absolument pas raisonnable. Elle s'épuise à faire une hampe, des boutons, alors qu'elle n'a même pas un système racinaire convenable. Cette créature n'a pas une once de bon sens et de priorités valables, quelle coquetterie fatale... Quand je l'ai vu faire ça, j'ai voulu couper la hampe pour qu'elle concentre ses forces sur l'indispensable.
                  Ma mère m'a demandé de la laisser fleurir, pour voir sa couleur, j'ai accepté, mais sitôt que la première fleur s'ouvre, je serai tyrannique, je coupe de suite la hampe... C'est de la maltraitance que de la laisser en faire à sa guise...

Regardez là, elle est dans un état pitoyable...
             La dernière, je ne sais qu'en penser, elle est étonnante. Elle a perdu toutes ses feuilles à son arrivée, très très vite. Morte pour moi. Il ne lui restait pas de racines, juste une feuille molle à souhait. Mars. Je plaçai le pot dehors, signe de son oraison funêbre. Mais la bougresse décida de vivre. Sa dernière feuille resta verte et mieux, repris de la tenue! Belle, du moins ralativement. Fichtre pensais je, donnons lui une autre chance! Depuis elle est avec les autres et ma foi...elle vit.

Unique feuille survivante...
              Bref, vous voyez, le sauvetage d'orchidée est vraiment délicat...La moindre erreur fait basculer leur état fragile de Vie à Trépas mais elle recèle aussi des forces incroyables... Si vous voulez des orchidées qui fleurissent très vites dès votre acquisition, choississez les avec soin. Celles arrivées dans un état pareille mettent un à deux an pour se remettre... D'où ma joie pour la Phalaenopsis de l'article précédant...

              Bon courage à toutes les Orchidées meurtries!              



mercredi 16 mai 2012

Une Phalaenopsis peut nous raconter bien des choses.

        J'ai la grande joie de vous annoncer la fin (ou le début) d'une grande histoire, d'une belle histoire, qui reflète pour moi beaucoup, un exemple de relation humaine. Oui, j'ai envie de vous parler d'Amour, un peu. Bien sur, c'est d'une orchidée dont je vais parler, donc prenez les conseils pratiques, et délaissez le reste si vous ne le jugez pas opportun.

         Cela commença en Mars 2011. Mon chéri, tout nouveau tout beau, sentant le sable chaud comme dirai certains arriva chez moi chargé de la Demoiselle, somptueux cadeau d'anniversaire.
          Deux hampes de fleurs magnifiques, épanouies, une autre commençant de croître, à la base. Les fleurs? Blanches, striées de veines roses. Très belles.
          
           Mais dès le lendemain, la méfiance, la prudence prirent la place de l'émerveillement. Je dépotai. Ce que je conseille lors de l'acquisition de toute nouvelle orchidée, pour vérifier l'état des racines.
           Et là, horreur. Les racines, toutes pourries, je taillais, et taillais encore, car chaque morceau de pourriture laissée est susceptible de contaminer le reste. Mais de reste ici, il n'y eu que 2 moignons de 1 cm, en assez mauvais état qui plus est...
Fichue, cette magnifique plante était fichue. Mauvais augure sans doute pour un cadeau de début de couple...

           Je pris une décision, certaines ne pourront s'y résoudre. C'était soit profiter de la splendide floraison, qui devait durer encore des semaines, épuisant lentement la plante sans racines, puisant dans les réserves de ses feuilles charnues pour les fleurs, soit... sacrifier la floraison présente et à venir, pour lui laisser la chance, l'aider à utiliser ses réserves pour produire des racines.
          Profiter de l'éphémère, consumant le futur, ou sacrifier la Beauté présente pour toutes les Beautés à venir.
          Je coupais donc. Adieu belles hampes fleuries, adieu petite hampe nouvelle.

          La lutte commença, hors de question de mourir. Mais sans racines, la Demoiselle malheureuse puisait sans discontinuer dans ses feuilles, flétries, molles... sans possibilité de s'abreuver, ou si peu. Hors je me devais de maintenir le substrat relativement sec pour ne pas faire pourrir les moignons... Que faire que faire?

          Les plantes transpirant par leurs feuilles, j'eus recours pendant 3 semaines à une "astuce" pour limiter ce dessèchement mortel. Je plaçais la plante dans un bol, sans substrat, avec 1cm d'eau, dans lequel les moignons ne trainaient pas, bien sur!! et sur la plante je mis un sac en plastique transparent. Celà fait en fait comme une mini serre, la chaleur est plus importante, ce qui fait condenser l'eau du bol et hydrate la plante, un peu, tout en limitant les pertes dût à l'évapotranspiration des feuilles.

          Son état se stabilisa. Je le replantais donc, elle perdit quelques feuilles, les autres toujours un peu molles. Mais avec le temps, une attention particulière, les feuilles restantes reprirent de la tenue, et elle m'en fit 3 autres, qui sont actuellement encore petites.

          Je suppose donc, après tout ce temps, qu'elle a fait des racines. Je ne me suis pas amusée à la dépoter depuis, elle a déjà été suffisament traumatisée... Je lui laisse donc tout son temps, au milieu des autres qui fleurissent et fleurissent encore, entourée...
           Elle fleurira quand elle sera prête pensais je. Ne soyons pas pressée, ne soyons pas exigeant, survivre est déjà suffisant.

          Je n'y pensais guère plus ce soir, en regardant mes belles Princesses vertes. Et la douce, la timide, l'éprouvée Demoiselle me dit aujourd'hui: "Je suis prête".

        
        Ce tendre coeur me tend une hampe à l'apparence solide. C'est une battante.

       Et l'Amour me direz vous? Vous disiez parler d'Amour?
Oui, c'est le cas. L'Amour est entre chacune de ces lignes, effleuré à demi mot.
       Et comme morale, je l'énoncerai ainsi: "Tout refleurit à qui s'en donne la peine, et chaque minute de souffrance comptée sera récompensée au centuple".