Oh! Salutaire délivrance morbide!
Objectif final pour tous les corps rigides.
Obligatoire étape de chaque vie toujours,
Sanctuaire terminal de tous les parcours.
Oui, vanité, tout n'est que vanité.
Jardin délicieux de l'immobilité,
Dentelles de cristal, douce fragilité,
Tendre endroit retiré du monde décharné,
Retraite paisible, objet d'éternité.
Oh vanité, toujours la vanité...
Quand le corps ne sera plus que viande pourrie,
Lorsque les os ratatinés, cassants et frêles,
S'émietteront et dans le vent seront enfuis,
Il n'y a rien qui ne soit voué à l'oubli.
Ah vanité, honteuse vanité.
Faible humanité, vers l'éternité tournée,
Les yeux aveuglés de rêves démesurés,
Quand toujours s'égraine le chapelet du temps,
Qui peu à peu t'emmène vers la tombe pourtant.
Ah vanité... Terrible vanité.
Tu t'effondreras, boitillant et doux vieillard,
Les yeux écarquillés, effroyable regard,
A jamais suppliant, pour toujours implorant...
Une futile et vaine vanité.
[A mon Retour, sombre, chaotique, caustique, sarcastique,
A la Beauté toujours, absolue, effroyable, cruelle,
A la Nature enfin, qui aura raison de tout.]
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