mercredi 16 janvier 2013

Chatoyante Odontoglossum

                Odonto ne fait pas dans la demi-mesure: pseudo bulbe massif, feuilles élancées gracieusement courbées, hampe violacée et fleur étoilée aux pétales pointues, au labelle aux formes d'un insecte fantastique, aux couleurs violentes.



Non, il est absolument impossible de ne pas la remarquer. Passez à ses côtés sans lui jeter un regard, et la Belle en soupirera de dédain, méprisant vos préoccupations terrestres qui vous éloigne de l'Absolue Beauté (bien sur, c'est elle l'Absolue Beauté, c'est ce qu'elle n'a de cesse de répéter, mais comment la contredire?)

La Belle fait les fleurs par deux (elle aussi).
Elle a créé un couple festif et fantasque où l'un vous regarde droit dans les yeux tandis que l'autre se plaît dans la contemplation de sa propre chute.
A deux, c'est l'équilibre, l'équilibre du raisonnable et de la rêverie, de l'abattement et de la quête morbide. Ensemble ils s'apaisent dans leurs extrêmes et nous offrent le génie de la Nature qui est pleine d'une sagesse immense, généreuse, Elle offre à qui sait la comprendre les clefs du Chemin.

La Délicatesse du Dendrobium Nobile

                Me revoilà donc pour vous présenter les fleurs, maintenant pleinement épanouies. Bien que peu nombreuses, elles me ravissent le coeur.

Doucement elles se sont ouvertes, leurs pétales diaphanes à la lumière paraissant verts pâles dans les premiers moments...


Puis ensemble, ce joli couple à la discrète senteur s'est étiré dans la lumière du jour, lentement puis de façon plus hardie à mesure qu'il gagna en Beauté.
Couple frugal né d'un court bambou effeuillé n'en est pas moins solide et leur complicité durera aussi longtemps que leur Vie, une sizaine de semaine...
 
 
              
Six semaines, ce n'est pas l'éternité me direz vous. Mais que vaut l'Eternité en absence de l'Amour?
Il me plairait mieux de vivre six semaines d'Amour plutôt que de subsister encore une Eternité sans Lui.

mardi 8 janvier 2013

Une première!

                Oui! Une première et une fierté! (Comme toute première).

                 L'Odontoglossum de Vaison la Romaine, acquis l'Automne dernier se porte plus que bien. Après s'être consacré à la croissance d'un vigoureux pseudobulbe avec de nombreuses feuilles pendant l'Eté (en intérieur), celui-ci a développé une hampe solide et bordeau,qui, démarré en Automne, s'achève aujourd'hui avec deux boutons floraux qui s'ouvrent en ce moment même.

 
                 Même si nous sommes loin de la hampe à 52 fleurs qu'elle portait lors de son acquisition en serre, une floraison un an après un changement de milieu est très rassurant. Le vendeur nous a bien conseillé pour son achat: je ne voulais pas d'une difficile qui ne fleurisse jamais et périclite pour d'obscures raisons.

                 A cette floraison et aux suivantes! Croisons les feuilles!



(Je posterai les photos de Nobile et de l'Odonto épanouis dès que possible ;) )

Le soulagement des floraisons.

                 Heureusement, aux côtés des Faibles demeurent les Endurantes, dans le genre, "a tout vu, tout vécu", Dendrobium Nobile n'est pas mal du tout. Récupéré sur une poubelle, cette gentille ne manque pas de reconnaissance et se contente de mes soins, donc de peu semble-t-il au vue de mes résultats peu glorieux des derniers temps.   

Elle a passé l'été dehors, a fait 4 keikis, qui sont tous là aujourd'hui, haut d'une dizaine de cm. Je ne lui ai pas fait prendre le coup de froid réglementaire pour déclencher la floraison, car il ne reste qu'une canne adulte et je ne voulais pas, pour la faire fleurir, risquer la Vie des petits.
(Sa consoeur Nobile au Coeur Rouge est décédée, pourtant, mêmes conditions, et aucun de sa quinzaine de keiki n'est parvenu à maturité, ils ont pourri à la base donc pas de descendance à récupérer...)

Keiki-fleur
 
Mais malgré tout, elle a développé un étrange équipage. D'abord deux boutons floraux, avec à leur base, des racines! x) Nobile n'a su se décider entre se reproduire de façon sexué ou asexué, alors, pourquoi pas tenté les deux en même temps?

 
Ahlala, ces étourdies... Quelle absurdité...

Bref, en tout cas, depuis ce matin, les boutons s'ouvrent à vue d'oeil!! =)


Epanouissement


Phalaenopsis Little Snow: la Chute.

                Décidément, l'Hiver est une période critique avec les plantes. Le manque de luminosité, la baisse de température, l'air sec de nos intérieurs chauffés ne leur réussissent guère.
                Mes rangs sont clairsemés. Seules les vaillantes passeront la saison. Et même elles, ne pardonnent rien. Intransigeance faiblesse qui pourtant sait montrer une ingéniosité à toute épreuve dans son habitat naturel. Mais nous ne sommes pas, leur milieu naturel.

                Elle était toute belle, l'Ingénue. De jolies feuilles, vertement s'étaient épanouies durant l'Eté, et même des fleurs, douces, paillettées, féériques. Et puis patatra! Jaunissement des feuilles à n'en plus finir, et chute.
Il n'en reste que deux. Pourtant ses racines sont belles, et elle a tout ce qu'il lui faut, moins ce qu'il ne lui faut pas.



                Elles sont incompréhensibles, vraiment. Fortes longtemps et un accès de mélancolie les extermine aussi surement que la gelée, comme ça.

Ultime tentative avec Ema La Cruelle

                Déception profonde, encore et toujours. Sans voir où est la faute, qu'importe les détours...

                 Connaissez vous plus désespérante qu'Elle? Moi non. Toujours ce fichu Dendrobium. J'ai pourtant suivi les conseils reçus à son sujet: plus d'humidité dans l'air pour que ses boutons ne sèchent pas! Elle a donc, après un été dehors à l'ombre qui lui réussi toujours, regagné ses quartiers d'Hiver dans la maison, dans la cuisine, proche de l'évier.
                  C'est un coin lumineux mais sans soleil direct, relativement frais (environ 20°C), avec une source régulière d'humidité (l'évier) ainsi que des vaporisations tous les deux ou trois jours.

                   Elle a comme à son habitude positivement réagit à son retour dans la maison par formation de hampe, puis de deux boutons, pour changer. Ils ont grossi, puis, inexorablement, ont jauni et sont tombés.

                   Je ne sais plus que faire d'Elle. Je l'ai rempoté serré dans un pot bien plus petit, mise dans le salon avec ses congénères et voilà. Pot plus petit car le sien était grand et l'on dit qu'elles préfèrent être serrées, mais de là à faire tomber les boutons formés, je ne vois vraiment pas le lien.

 
                   Ultime tentative, ultime année avec nous. Si elle recommence, je m'en sépare. Six ou sept années de cette même comédie, c'en est assez.

Un accident évité de peu avec la Créature.

                Après les accidents dus aux pots fermés, voici ceux dus aux cache-pots fermés! Ce qui n'est ni mieux, ni malin.

Seulement voilà, on se dit: "Je n'ai qu'à faire attention, le vider tous les deux arrosages, comme ça l'eau n'aura pas le temps de toucher le vrai pot et de stagner".

Blabla en vérité. Avec l'Hiver, la plante ne boit quasi rien, et il ne fait pas assez chaud dans la maison pour évaporer quoi que ce soit. Et en deux arrosages, eh bien si, l'eau a le temps de stagner et de provoquer des dégats!



Bref, je découvris donc une tache brune menaçante en bas d'une feuille de ma chère Paphiopedilum, précieux car c'est un cadeau! Je touchais: c'était humide et mou. Un petit escargot était dessus aussi: il ne fit pas de vieux os.

En urgence, je vidais le cache-pot, qui, comme je le craignais, contenait suffisamment d'eau pour atteindre les racines, puis, pour sécher le substrat au maximum, il passa la nuit prêt de la cheminée (pas tout prêt non plus hein, n'exagérons rien).


Je dormis mal, très mal...
Et le lendemain, pour en avoir le coeur net, j'entrepris une grande séance jardinage, je dépotais, rempotais, taillais...

Elle fut ma priorité, et à mon grand soulagement, des racines magnifiques, saines et pas la moindre trace de pourriture! Elle quitta définitivement son cache-pot, et eut un substrat tout neuf et sec.


Depuis, la petite zone nécrosée a séché, et le petit Sabot de Vénus continu à pousser (lentement, cela va sans dire).