mercredi 16 mai 2012

Une Phalaenopsis peut nous raconter bien des choses.

        J'ai la grande joie de vous annoncer la fin (ou le début) d'une grande histoire, d'une belle histoire, qui reflète pour moi beaucoup, un exemple de relation humaine. Oui, j'ai envie de vous parler d'Amour, un peu. Bien sur, c'est d'une orchidée dont je vais parler, donc prenez les conseils pratiques, et délaissez le reste si vous ne le jugez pas opportun.

         Cela commença en Mars 2011. Mon chéri, tout nouveau tout beau, sentant le sable chaud comme dirai certains arriva chez moi chargé de la Demoiselle, somptueux cadeau d'anniversaire.
          Deux hampes de fleurs magnifiques, épanouies, une autre commençant de croître, à la base. Les fleurs? Blanches, striées de veines roses. Très belles.
          
           Mais dès le lendemain, la méfiance, la prudence prirent la place de l'émerveillement. Je dépotai. Ce que je conseille lors de l'acquisition de toute nouvelle orchidée, pour vérifier l'état des racines.
           Et là, horreur. Les racines, toutes pourries, je taillais, et taillais encore, car chaque morceau de pourriture laissée est susceptible de contaminer le reste. Mais de reste ici, il n'y eu que 2 moignons de 1 cm, en assez mauvais état qui plus est...
Fichue, cette magnifique plante était fichue. Mauvais augure sans doute pour un cadeau de début de couple...

           Je pris une décision, certaines ne pourront s'y résoudre. C'était soit profiter de la splendide floraison, qui devait durer encore des semaines, épuisant lentement la plante sans racines, puisant dans les réserves de ses feuilles charnues pour les fleurs, soit... sacrifier la floraison présente et à venir, pour lui laisser la chance, l'aider à utiliser ses réserves pour produire des racines.
          Profiter de l'éphémère, consumant le futur, ou sacrifier la Beauté présente pour toutes les Beautés à venir.
          Je coupais donc. Adieu belles hampes fleuries, adieu petite hampe nouvelle.

          La lutte commença, hors de question de mourir. Mais sans racines, la Demoiselle malheureuse puisait sans discontinuer dans ses feuilles, flétries, molles... sans possibilité de s'abreuver, ou si peu. Hors je me devais de maintenir le substrat relativement sec pour ne pas faire pourrir les moignons... Que faire que faire?

          Les plantes transpirant par leurs feuilles, j'eus recours pendant 3 semaines à une "astuce" pour limiter ce dessèchement mortel. Je plaçais la plante dans un bol, sans substrat, avec 1cm d'eau, dans lequel les moignons ne trainaient pas, bien sur!! et sur la plante je mis un sac en plastique transparent. Celà fait en fait comme une mini serre, la chaleur est plus importante, ce qui fait condenser l'eau du bol et hydrate la plante, un peu, tout en limitant les pertes dût à l'évapotranspiration des feuilles.

          Son état se stabilisa. Je le replantais donc, elle perdit quelques feuilles, les autres toujours un peu molles. Mais avec le temps, une attention particulière, les feuilles restantes reprirent de la tenue, et elle m'en fit 3 autres, qui sont actuellement encore petites.

          Je suppose donc, après tout ce temps, qu'elle a fait des racines. Je ne me suis pas amusée à la dépoter depuis, elle a déjà été suffisament traumatisée... Je lui laisse donc tout son temps, au milieu des autres qui fleurissent et fleurissent encore, entourée...
           Elle fleurira quand elle sera prête pensais je. Ne soyons pas pressée, ne soyons pas exigeant, survivre est déjà suffisant.

          Je n'y pensais guère plus ce soir, en regardant mes belles Princesses vertes. Et la douce, la timide, l'éprouvée Demoiselle me dit aujourd'hui: "Je suis prête".

        
        Ce tendre coeur me tend une hampe à l'apparence solide. C'est une battante.

       Et l'Amour me direz vous? Vous disiez parler d'Amour?
Oui, c'est le cas. L'Amour est entre chacune de ces lignes, effleuré à demi mot.
       Et comme morale, je l'énoncerai ainsi: "Tout refleurit à qui s'en donne la peine, et chaque minute de souffrance comptée sera récompensée au centuple".

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