Mai! La saison des orchidées sauvages bât son plein jusqu'à Juin. C'est là où la plupart des espèces du Vaucluse vont fleurir. C'est le moment de partir en balade et d'ouvrir grand les yeux à leur recherche.
C'est sympathique, ça rajoute une touche plaisante aux balades, comme un jeu: tu marches hors sentier, tu observes la végétation à tes pieds, et oh! en voilà une. Alors tu t'agenouilles pour la regarder de plus prêt, tu galères 20 minutes avant d'avoir une photo viable quand tu n'as comme moi qu'un portable pour faire tes photos en macro, tu ouvres ton bouquin afin d'identifier la sauvage créature et, heureux, tu lui dis "à bientôt" avant de repartir guilleret pour en voir d'autres.
En ce premier Mai, je partis donc jouer à ce jeu dans la colline de Caumont-Sur-Durance. Qu'importe le muguet, d'autant plus s'il ne vient pas du jardin. Il y a mieux.
Voici Ophrys passionis, une orchidée du genre Ophrys. Elle a donc pour technique de reproduction celle d'avoir adapté sa forme de façon à attirer les insectes de forme semblable, et parfois en émettant les phéromones de l'insecte correspondant.
C'est la première que j'observe. J'ai bien failli ne pas la voir, elle est vraiment petite: les feuilles sont presque absentes. Ne dépasse du sol qu'une tige frêle d'une dizaine de cm de haut, portant une ou plusieurs fleurs de tout juste un cm, se fondant vraiment dans le paysage.
Elle a l'air d'affectionner le plein soleil et les sols calcaires.
Elle a deux petites taches jaune en haut de son labelle qui font penser aux yeux de l'insecte, labelle qui est légèrement velu et pourpre. Les fleurs vieillissantes tirent d'avantage sur le marron.
J'ai été absolument ravie de la voir, et je vous jure qu'une fois que vous en avez vu une, vous ne manquerez plus les suivantes.
En vous souhaitant de partir à leur rencontre.